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Page:Le Voyage des princes fortunez - Beroalde, 1610.pdf/495

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Fortunez. Entreprise III


ne fut point ſans les tancer de leur deceptiō cōmiſe, & leur reprocher le tort qu ils luy auoient fait de ne s’eſtre deſcouuerts à luy, & en ceſte actiō furēt miſes en auāt les excuſes qu’vn ſi grād peut conuenablement laiſſer eſchapper, & les douces requeſtes de pardon que deuoient expoſer ceux qui n’ont failli que par bien-ſeance & pour bien faire.

Ceſte affaire cognuë, la Cour fut remplie de ioye, & ceux qui auoient fait eſtat de ces Princes vindrent à leurs pieds ſe repentir du meſpris inconſideré qu’ils auoient fait de leur grandeur, les blaſmant reſpectueuſement du tort qu’ils auoiēt fait à leur rang, & à leur deuoir. Apres il fut aduiſé que l’Empereur partiroit, & que le Duc de Piroctonie iroit deuant pour impetrer la reintegration des Princes par le Roy leur pere, duquel ils attendroient la volonté ſur les frontieres de Nabadonce, ce qui pleut à l’Empereur.

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DESSEIN DEVXIESME.


Partement de l’Empereur. Excellëces de l’Hermitage. Hymne de la natiuité du Daufin. Plainte de l’Empereur. Diſcours amoureux de Lofnis & Fonſteland. Le Roy de Nabadonce enuoye à ſes fils pour les receuoir en grace. Diſcours plaintifs de l’Empereur.



LE grand Anniuerſaire d’Amour ſe celebroit ceſte annee, & on auoit mādé de toutes parts que l’élite desamās ſe trouueroit en l’Hermitage


Ef iiij