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(Yonne), Fernand Faure (Gironde), Galtier (Hérault), Guillaumon (Rhône), René Laffon (Yonne), Madier-Montjau (Drôme), Pons-Tande (Ariège), Benjamin Raspail (Seine), Camille Raspail (Var), Richard (Deux-Sèvres), Eugène Rigaut (Aisne), etc., etc.

Le groupe socialiste de la Chambre, à son tour, prenait position en ces termes :

DÉCLARATION

Les députés soussignés, membres du groupe socialiste, déclarent qu’il leur paraît profondément regrettable que le bruit fait autour du nom d’un soldat vienne augmenter encore les divisions du parti républicain ;

Convaincus que le triomphe d’un homme serait le recul de l’idée socialiste, ils protestent contre toute manœuvre plébiscitaire, de quelque côté qu’elle vienne, et affirment qu’un gouvernement résolument réformateur pourra seul mettre fin à cette agitation.

Ont signé :

MM. Planteau (Haute-Vienne). — Simnyan (Saône-et-Loire). — Caméliat (Seine). — Franconie (Sénégal). — Basly (Seine). — Millerand (Seine). — Prudon (Saône-et-Loire). — Calvinhac (Haute-Garonne). — Brialou (Seine). — Daumas (Var). — Saint-Férréol (Haute-Loire).

En outre, un grand nombre de députés appartenant à tous les groupes déclaraient publiquement que, sans croire qu’il fût nécessaire d’attester leurs sentiments par la publication d’un document spécial, ils partageaient complètement la manière de voir de leurs collègues.

Et enfin, le députés de la Seine, sans distinction de nuances, comprenaient qu’il leur fallait affirmer l’opinion des représentants de la capitale, et ils signaient la proclamation que voici :

En présence des tentatives plébiscitaires audacieusement