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Belley, 13 février 1879.
« Monseigneur,

» Vous quittez le commandement du 7e corps. Permettez-moi de vous dire, au nom des officiers de mon régiment et au mien combien nous sommes peinés de perdre un chef que nous aimons, dans lequel nous avions une si grande confiance.

» Soyez persuadé, Monseigneur, que jamais nous n’oublierons les hautes leçons, les exemples si élevés que vous nous avez donnés, et daignez agréer la nouvelle assurance des respectueux sentiments et de l’inaltérable dévouement de votre obéissant serviteur.

» Colonel Boulanger. »
Belley, le 8 mai 1880.
« Monseigneur,

» C’est vous qui m’avez proposé pour général ; c’est à vous que je dois ma nomination.

» Aussi, en attendant que je puisse le faire de vive voix, à mon passage à Paris, je vous prie d’agréer l’expression de ma vive reconnaissance. Je serai toujours fier d’avoir servi sous un chef tel que vous et béni serait le jour qui me rappellerait sous vos ordres.

» Daignez agréer, Monseigneur, l’assurance de mon profond et plus respectueux dévouement.

» Général Boulanger. »

Lettre à M. Léandri, journaliste bonapartiste
Paris, 25 avril 1888,
« Monsieur,

» J’ai reçu la dépêche que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser et par laquelle vous m’avez fait connaître l’ordre du jour voté à la suite d’une réunion tenue à Ajaccio.

» Cette dépêche résume en quelques mots mon programme politique contre le parlementarisme : pour la patrie et pour le peuple.

» Telle est, en effet ma devise, et je suis heureux de l’approbation des patriotes corses dont vous avez bien voulu vous faire l’interprète.

» J’ai été vivement touché de leur témoignage de sympathie et je vous prie de leur en exprimer toute ma gratitude.

» Veuillez agréer, monsieur, avec tous mes remerciements, l’expression de mes meilleurs sentiments.

» Général Boulanger. »