Page:Le bon sens ou Idées naturelles opposées aux idées surnaturelles - 1772.pdf/276

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c’est-à-dire , à l’autocité des Prêtres ; com ment , dis-je , des hommes ainsi lies , axtr joient-ils pu donner un libre essor à leut îgénie , persectionner la raison , accélérer la marche de l’esprit humain ? Ce ne sut qu’en tremblant que les plus grands hommes en trevirent la verité ; très rarement eurent-ils le courage de Vannoncer ceux qm ont osé le saire tu : été communément punis de leur témérité. Graces à la Religion , il ne fut jamais permis de penser tout haut , ou de combattre les préjugés dont l’homme est par-tout la victime & la dupe.

§ 205.

Tout homme qui a l’intrépidité d’annon cer des vérités au monde , est sûr de s’atti rer la haine des Ministres de la Religion ; ceux-ci appellent à grands cris les puissan ces à leur secours ils ont besoin de l’assistance des Rois pour soutenir &c leurs ar guments & leurs Dieux. Ces clameurs ne décelent que trop la faiblesse de leur cause.

On est dans l’embarras quand on crie au secours.

Il n’est point permis d’errer en matiete de Religion -, sur tout autre objet on se trom pe impunément , on a pitié de ceux qui s’égarent , & l’on sait quelque gré au* per sonnes qui découvrent des vérités nouvelles ;