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La Princesse Camion

mineuſe ! ne pourrai-je donc vous trouvera ? À la dernière fois qu’il prononça ces paroles, il entendit une voix qui ſortoit du puits, qui diſoit : Si c’eſt-làn Zirphil, qu’il me parle. La joie qu’il eut d’entendre cette voix, fut encore moindre que celle qu’il reſſentit de croire la reconnoitre. Ii s’élança vers le bord & dit : Oui, je ſuis Zirphil ; mais vous, n’êtes-vous point Citronette ? Oui, dit-elle. À ces mots elle ſortit du puits, & vint embraſſer le prince. On ne peut exprimer le plaiſir que lui donna cette vue ; il accabla la nymphe de queſtions ſur elle & ſur la princeſſe ; enfin, après l’enthouſiaſme du premier moment, ils ſe parlèrent plus raiſonnablement.

Je vais donc vous apprendre, dit-elle ? tout ce que vous ignorez ; car depuis que vous nous avez pilées, nous jouiſſons d’un bonheur qui n’eſt troublé que par votre abſence, & je vous attendois ici de la part de la fée Lumineuſe, pour vous inſtruire de ce qui vous reſte à faire pour devenir poſſeſſeur ſans trouble & ſans crainte d’une princeſſe qui vous aime autant que vous l’aimez : mais comme il faut encore quelque temps pour parvenir à ce bonheur, j’aurai celui de vous conter ce qui vous

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