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les délices de l’amour maternel, et celles plus vives encore peut-être qui naissent du sentiment d’une grande et belle action, d’une action dont toute la récompense est au fond de l’ame capable d’un amour vrai pour son semblable et d’un pur désintéressement.

Depuis ce moment, si l’aisance ne régna pas dans la chaumière, l’extrême misère en fut du moins bannie. Madeleine continua ses travaux avec une persévérance, un courage admirable ; tandis que Louis travaillant aussi avec assiduité chez son maître, payait les soins de sa bienfaitrice par son zèle à s’instruire dans l’état qu’elle voulait lui donner.

(La suite au prochain numéro.)
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SALON LYONNAIS.
(2e article)

M. GROS-CLAUDE.

M. Gros-Claude qui excellait autrefois à peindre les misères et les infirmités de notre pauvre humanité, qui se plaisait à rendre la nature sous ses aspects les plus hideux, en abordant aujourd’hui un genre plus gracieux, est devenu un manièriste agréable ; il use de toutes les ressources de la pose ; il tourne, contourne des modèles quelquefois jusqu’à l’affectation, et est assez malheureux pour rappeler les souvenirs, les regrets, etc. de M. Dubuffe. Des tons frais, de la grâce dans la touche, donnent à ses tableaux cette vogue qu’obtient, ce qu’entre artistes on nomme de la peinture pour le bourgeois : la foule est toujours devant ses sœurs de lait.