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Page:Le dernier des Trencavels 1 Reboul Henri.djvu/101

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LE DERNIER

lorsqu’elle se sentit saisie par le bras vigoureux de l’abbé, et remise à d’autres gens de sa suite, qui la garottèrent et l’emmenèrent. Vital entra dans la chambre pour y faire ses perquisitions, et trouvant un enfant endormi dans un berceau, il le fit empaqueter avec soin, et donna ordre qu’on l’emportât avec les prisonniers dont il confia la garde et la conduite à un de ses religieux. Il divisa son escorte, en fit partir la moitié avec les prisonniers, et continua avec l’autre à faire la visite de la maison. Cette expédition s’était faite sans beaucoup de rumeur, et la princesse dormait encore, malgré les hurlemens du chien ; mais ils réveillèrent Raimbaud, qui avait choisi son lit sur quelques bottes de foin au-dessus de l’écurie,

Le chevalier n’avait point quitté ses habits ; il courut au bruit et arriva à la porte de la chambre où reposait la princesse, au moment où l’abbé Vital venait d’y pénétrer, suivi de quelques-uns de ses spadassins, Esclarmonde s’était éveillée