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Page:Le dernier des Trencavels 1 Reboul Henri.djvu/103

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LE DERNIER

Raimbaud, après l’avoir rassurée, sortît de sa chambre pour s’enquérir de la cause de tout ce trouble ; il ne craignit point d’aller affronter seul cette horde d’hommes inconnus, mais dont il avait éprouvé la valeur. Plusieurs flambeaux étaient allumés dans la cuisine où la troupe s’était réunie. À son aspect, les plus voisins de la porte prirent la fuite, et ils auraient laissé seul l’abbé, qui, meurtri de coups, se mouvait avec peine, si Raimbaud ne les eût retenus par des paroles de paix, — Le chevalier, dans le moment de sa fureur, n’avait pu discerner à quelles gens il avait affaire ; il n’eut pas plutôt aperçu l’habit de Citeaux sur les épaules du malheureux abbé, qu’il devina la cause de cet accident. Il s’excusa du mieux qu’il put auprès du saint homme, et lui confirma de nouveau que la dame dont il avait troublé le sommeil était la princesse Esclarmonde, qui se trouvant en chemin à l’entrée de la nuit, et voyant les approches d’un orage, était venue demander un gîte