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Page:Le dernier des Trencavels 1 Reboul Henri.djvu/106

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DES TRENCAVELS.

as soustrait n’est point né hors du sanctuaire des lois ; il est issu de parens illustres qui l’ont confié à mes soins. Il n’est entré dans cette maison qu’avec la princesse et moi-même ; » — « Tout cela s’éclaircira, » répondit Vital, « et Dieu ne permettra pas que ses serviteurs soient trompés. » — « Je le souhaite, » reprit Raimbaud, « mais sachez que, s’il tombe un cheveu de la tête de cet enfant, vous seul m’en répondez, et que tous les privilèges de votre état ne pourront vous soustraire à ma juste vengeance ».

La princesse ne voulut pas prolonger plus long-temps son séjour dans cette fatale habitation ; elle prit un flambeau pour aller rajuster ses vêtemens ; puis, se faisant accompagner de Raimbaud et de son serviteur, elle se dirigea vers Pamiers, où les premiers rayons du soleil éclairèrent son entrée.

L’abbé Vital, suivi et aidé par les gens de sa suite, reprit aussi d’un pas pesant et inégal le chemin de l’abbaye de St.-Antonin.