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LE DERNIER

prétexte à l’invasion des légats, soit afin de leur opposer une population unie par la même croyance, comme par un même intérêt. C’est dans cette vue qu’il avait convoqué à Pamiers les ministres et les chefs des deux Églises pour discuter ensemble les dogmes sur lesquels ils étaient en dissentiment, et rédiger une profession de foi qui fût commune aux deux partis. Des chevaliers et des bourgeois, recommandables par leur âge et leur mérite, étaient choisis pour prononcer un jugement solennel sur les points débattus, et le jugement devait être proposé au peuple pour servir de règle à sa croyance(2).

L’abbé de St.-Antonin, celui de St.-Volusien de Foix, le prieur d’Hauterive, celui de Palats, aidé de plusieurs missionnaires, parmi lesquels on distinguait le frère Étienne de la Miséricorde, s’étaient chargés de défendre la cause romaine.

Celle des dissidens avait pour orateurs Arnaud-Hot, pasteur des Vaudois ; Ponce-Jourdain, Gillabert de Castres, l’ancien