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DES TRENCAVELS.

blé et souffert une pareille conférence(16). »

Tel était le gendre et l’ami de Raymond dont il blâmait souvent les ménagemens à l’égard des novateurs. Le beau-père tolérait, sans les partager, des doctrines que son gendre avait en horreur.

Ce chevalier orthodoxe et la pieuse Éléonore d’Aragon, femme du comte de Toulouse, furent les seuls instrumens que le légat put mettre en jeu pour détacher ce prince de la cause des dissidens et priver ceux-ci de sa puissante coopération(17).

Laissant dans le midi le chanoine Thédise, il s’achemina vers le nord, et fut joint à Auxerre par l’abbé de Citeaux, qui, depuis son retour en Bourgogne, n’avait cessé de stimuler le zèle des prélats et la cupidité des barons contre les seigneurs de l’Occitanie(18).

Les deux légats, après avoir de nouveau délibéré avec les archevêques et évêques du pays français, obtinrent une audience du roi Philippe, et le sollicitèrent d’envoyer sous le commandement de son fils, ou de conduire lui-même une armée pour exter-