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LE DERNIER.

lui était prescrite, conçue en ces termes.

« Moi Raymond, sixième du nom, duc de Narbonne, comte de Toulouse et marquis de Provence, ayant la main posée sur les saintes reliques, le corps de Notre Seigneur J.-C., et le bois de la vraie croix, je jure de faire droit et d’obéir aux injonctions et commandemens du Saint-Père et de son légat Milon, notaire apostolique, sur tous les points qui ont trop justement motivé mon excommunication, et qui consistent, en ce que j’ai résisté aux réquisitions et manqué aux promesses d’expulser les hérétiques de mes domaines, accueilli et favorisé ces ennemis de l’église, pris à ma solde des routiers et des maynades, violé les franchises des jours de fêtes, dénié la justice à ceux qui l’ont requise, confié à des juifs des fonctions administratives, retenu injustement les domaines du monastère de St.-Guillem, castellanisé des églises et les avoir gardées en cet état(28), établi induement des péages et guidages nouveaux, attiré sur moi les soupçons de complicité avec les assassins du légat Pierre