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DES TRENCAVELS.

le triomphe des lois de l’Église, et purger l’Occitanie de ses damnables corrupteurs.

« Qu’il vienne lui-même régler avec nous les conditions de son accommodement ; il y sera sous la sauve-garde des clefs de Saint-Pierre, qui ne protègent pas en vain. S’il se repent de ses fautes, je suis prêt à l’absoudre, et à attacher la Sainte Croix sur sa poitrine. L’extirpation de l’hérésie n’aura plus besoin désormais du concours de tant de guerriers impatiens de revoir leurs foyers. »

Ce discours inattendu fit luire quelque espérance dans l’âme déchirée de Raymond ; il crut entrevoir sa délivrance dans celle de son neveu.

Hugues d’Alfar fut le négociateur qu’il choisit pour persuader Trencavel et vaincre sa résistance.

Il le présenta à l’abbé de Citeaux, qui lui expliqua paternellement l’objet de sa mission, et engagea sa parole de légat pour servir de sauf-conduit au vicomte, s’il consentait à venir au camp des croisés.