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Page:Le dernier des Trencavels 2 Reboul Henri.djvu/101

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DES TRENCAVELS.

bres ; ses ongles devinrent crochus et il avait presque perdu l’apparence humaine, lorsque le comte de Cerdagne, en faisant une chasse aux loups dans la forêt d’Axiat, le rencontra sur ses pas. Il fit entourer cet animal d’une espèce nouvelle, et ordonna qu’on le conduisit à Puicerda où il tenait alors sa cour. Aussitôt que Garin fut entré dans le palais du prince où étaient rassemblés les barons et les chevaliers, un enfant élevant la voix prononça ces paroles : — « Garin tes péchés te sont remis. » — Cette révélation inespérée rendit au malheureux pénitent l’usage de la voix. — Il se jeta aux pieds du prince, lui avoua son crime, et demanda à mourir, puisqu’il était parvenu à apaiser la colère divine. Le prince ne voulut pas être plus sévère que Dieu même. Il pardonna aussi à Garin, mais redemanda le corps de sa fille pour le déposer dans la sépulture de ses pères. — Garin revint avec lui et sa suite au désert d’Appi. — Aussitôt qu’on eut ôté la pierre qui recouvrait le corps enfoui