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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/109

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LE DERNIER

Rome. Son repos domestique fut troublé ; îl ne fut heureux ni comme prince, ni comme époux. Les infortunes de votre père vous sont trop connues pour que j’aie à vous les retracer. Il eut les prélats pour ennemis ; ils lui suscitèrent un ravisseur et un meurtrier. Il a succombé dans la fleur de sa jeunesse, mais ayant déjà l’expérience des misères attachées à la grandeur. Vous êtes bien plus jeune qu’il n’était alors, et il n’a pas connu comme vous les douces habitudes de la vie privée. Vous saurez à votre tour combien celle des princes est réservée aux troubles et aux agitations ; mais il faut obéir à votre destinée. Vous êtes né prince, cela ne peut s’oublier ; les circonstances où nous sommes sont difficiles, elles demandent autant de prudence que de courage. Je me méfie trop de moi-même pour vous offrir des conseils qui seraient insuffisans. Les affaires publiques me sont assez connues pour que j’aie appris à m’y soustraire au lieu de prétendre à les diriger. Mes