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DES TRENCAVELS.

Vos veines ne permettra pas que vous cédiez à des étrangers des droits qui seront un jour ceux de vos enfans. Avant que l’année s’achève, de nouveaux ennemis viendront vous disputer leur héritage, et, j’en appelle à votre mère, vous devez désormais regarder comme perdus tous les momens qui ne seront pas consacrés à votre défense. Il faut rassembler vos vassaux, sonder les dispositions de chacun, vous attacher par des bienfaits ceux qui sont disposés à rester fidèles, ménager ceux qui ne sont que craintifs, et déposséder, sans retard, les partisans dévoués des Montfort et des légats. Il faut amasser des armes, faire construire des machines de guerre, rassembler des soldats, pourvoir au recouvrement des deniers arriérés, et prendre tous les moyens que peut justifier la nécessité, pour vous former un trésor, car c’est là qu’est le nerf-de la guerre. »

« Allons, » dit Trencavel, « remplissons notre tâche, et si mes domaines me sont