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DES TRENCAVELS.

Un autre motif y appelait Raimbaud ; il avait à réclamer des moines le domaine de Farlet, qu’ils possédaient illégalement au détriment du vicomte de Trencavel.

Le père du vicomte avait vendu ce domaine à Pons de Vayrac ; mais le paiement n’avait pas été effectué à cause des troubles de la croisade, ce qui rendait le contrat invalide.

Depuis, Pons était mort, et, ayant choisi l’église de Valmagne pour lieu de sa sépulture, avait donné au monastère ce domaine qui n’était pas le sien.

Raimbaud avait trouvé à Béziers toutes les pièces qui constataient la nullité du contrat et avait fait intenter une action aux religieux pour la restitution du domaine possédé indûment.

La loi exigeait d’ailleurs que le monastère ou établissement de religieux qui aurait accordé la sépulture à un débiteur fût tenu de payer ses dettes.

Déjà cette affaire traitée à l’amiable était arrivée à sa conclusion ; la restitution du