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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/125

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LE DERNIER

qu’elle eût moins de confiance dans l’amour de Trencavel, mais une inquiétude vague se mêlait à toutes ses méditations sur l’avenir.

Ermessinde parut frappée de cet événement, et son âme fut en proie à mille soucis : ils redoublèrent lorsqu’elle apprit, quelques jours après, que Foulques, évêque de Toulouse, était arrivé à Foix. Sa santé était affaiblie depuis long-temps ; la langueur la saisit, et à sa suite entrèrent dans son esprit toutes les terreurs qui peuvent assiéger une conscience timorée. Elle invoqua le secours de Philibert, lui confia le secret de Béatrix, et lui demanda si Dieu pourrait pardonner à une femme qui s’était faite mère à la place d’une autre, pour soustraire un enfant aux recherches de son père. — Le bon chapelain fit de vains efforts pour la rassurer, s’appuyant sur l’innocence de ses intentions et sur la miséricorde divine. Il ne parvint à mettre un peu de calme dans ses pensées qu’en lui promettant de révéler à Foul-