Aller au contenu

Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/147

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
138
LE DERNIER

caverne produire les mêmes merveilles qu’on ne saurait obtenir ailleurs sans l’invocation des saints, l’attouchement des reliques et l’intervention des hommes de Dieu.

Guiraud de Salivo(8), procureur de la milice des templiers de la vallée, était alors à l’hospice. Instruit par son confrère, il accueillit l’évêque de Toulouse avec tous les égards dûs à son rang, feignit de ne pas voir le moine de Citeaux, s’inclina profondément devant Cécile, et, en se relevant, ne put regarder sans quelque trouble ce visage charmant, coloré par la pudeur. Il offrit à Foulques de lui servir de guide, et le conduisit au monastère de Ste.-Marie, sous le couvert que forment à la rive gauche du Bastan les branchages entrelacés des peupliers et des ormes.

Guiraud fit avertir l’abbesse, lui présenta l’évêque et sa fille, et se retira avec son confrère et le moine, non sans jeter un regard curieux sur la silencieuse Cécile.