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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/156

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DES TRENCAVELS.

Dès que la cérémonie fut achevée, Foulques, préoccupé de ses nouveaux projets, fit les préparatifs de son départ. Le lendemain il se sépara de ses collègues, et se rendit à Lourdes, d’où il vint à Bagnères pour reprendre la route qu’il avait suivie en partant de Mirepoix.

Avant d’entrer dans les terres du comte de Foix, il jugea prudent de ne point se faire connaître, et se joignant à St.-Girons avec une troupe de marchands qui allaient du Couserans à Carcassonne, il prit soin de se revêtir d’habits semblables aux leurs.

Les marchands avaient dépassé Monréal et n’étaient qu’à une lieue de Carcassonne, lorsqu’ils virent de loin deux hommes fuyant en toute hâte, et poursuivis à coups de pierres par des femmes et des enfans.

Les fugitifs vinrent se réfugier entre les jambes des chevaux des voyageurs. « Prenez pitié de nous, » dit l’un d’eux, « nous sommes des malheureux israëlites