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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/166

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DES TRENCAVELS.

délicates. Il faut tout prévoir, et ne négliger aucun des moyens qui mènent au succès. C’est dans cette ville qu’est établi le comptoir de l’association des marchands de Rome, de Florence, de Milan, et de la plupart des villes d’Italie(1). Il nous convient de nous munir de lettres de crédit aussi étendues que peut l’exiger l’importance de nos affaires. Je connais le plus accrédité des argentiers du pays. Il appartient à cette ville de Cahors, qui(2) le dispute en fait d’usure aux villes les plus marchandes de l’Italie, et ses émissaires sont répandus dans toutes les provinces de France et d’Angleterre. C’est lui qui a fourni à Simon de Montfort les fonds dont il se servit pour ruiner les affaires de votre père ; il n’en sera que mieux disposé à procurer au fils les moyens de se rétablir.

Cette race d’hommes ne connaît point les affections humaines ; elle spécule sur les malheurs publics et vit des misères d’autrui : elle semble ne s’être établie que pour satisfaire aux besoins des princes, et l’effet