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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/170

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DES TRENCAVELS.

la parole que pour rendre témoignage à la vie admirable et à la mort méritoire de ce serviteur de Dieu. Il fit le tableau de ses vertus privées et publiques, de sa charité envers les pauvres, de son désintéressement et de sa fidélité inébranlable dans les affaires d’intérêt ; loua la tempérance et la pureté de mœurs qui avaient réglé toutes ses actions, jusqu’au point de lui faire conserver sa virginité jusqu’à la mort. Sa conclusion fut que cet homme de bien n’avait eu à s’accuser dans toute sa vie que d’un manque de respect commis envers sa mère, au temps de son enfance, et que le souvenir de cette faute lointaine, toujours présent à sa pensée, l’avait rendu inconsolable. Le bon prédicateur prit occasion de cet exemple pour reprocher à ses auditeurs, non-seulement les actes d’indifférence et d’oubli pour les choses saintes, mais encore les infractions et les blasphèmes auxquels ils se livraient sans retenue, envers leurs semblables et envers Dieu lui-même.