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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/191

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LE DERNIER

Tels étaient les trois points de son discours, qui furent traités successivement de manière à frapper d’admiration les hommes les plus lettrés de l’assemblée. Le peuple fut ému jusqu’aux larmes ; plusieurs nobles brisèrent leurs armes en signe de repentir. Tous les assistans abjurèrent leurs inimitiés, et, quand l’assemblée fut prête à se séparer, les hommes et les femmes se précipitèrent sur le passage du saint, contens de toucher sa robe. D’autres, plus hardis, cherchaient à en détacher quelques fragmens(7).

Trencavel partagea, quoique étranger, l’impression profonde qu’avaient éprouvée les habitans de Plaisance. Il témoigna à Foulques le désir de s’approcher du saint homme, et de recevoir sa bénédiction.

« Ne songez pas, » dit l’évêque, « à faire une telle demande à cet anachorète ; il est trop en garde contre les flatteries de l’orgueil, et n’est à la recherche que des humiliations et des pénitences. Depuis qu’il a renoncé au monde pour J. C., et