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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/198

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DES TRENCAVELS.

Il n’avait vu en France que les moines de l’ordre de St.-Benoit, ceux de Citeaux, et les chanoines réguliers de la règle de St.-Augustin ; les premiers, couverts de robes noires, les autres d’habits blancs. Il avait nouvellement rencontré des disciples de Dominique, dont le vêtement réunissait ces deux couleurs.

Le prieur du couvent lui dit : « Votre étonnement n’a rien qui ne soit naturel. Le concile de Latran avait prohibé la création des nouvelles congrégations religieuses ; il en avait sans doute prévu l’abus : mais la force des choses a tout entraîné. Pendant qu’une partie des peuples s’est livrée aux prédications des hérétiques, il a fallu ouvrir de nouvelles issues au zèle des vrais catholiques, qui s’est vu exalté par la contradiction. Les frères prêcheurs et les frères mineurs couvrent déjà le monde chrétien de leurs missions et de leurs monastères. Le grand pape Innocent III voulut d’abord se refuser aux projets de François d’Assise, mais il se sentit con-