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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/21

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LE DERNIER

la substance contraire, et d’éliminer cette dernière en la mangeant ? »

« Nos esprits, » dit Géraud, « ne sont pas assez subtils pour former de pareilles conceptions, et nous laissons ce soin aux orateurs de vos conciles. Nous cherchons à purifier nos âmes, non nos alimens ; nous écartons de nous les impuretés mondaines que l’Évangile réprouve et qui vous sont si chères, le luxe, la richesse, les plaisirs de la table et ceux de l’incontinence. » « Et ce sont ces visions de pureté imaginaire, » s’écria Miramont, « qui vous ont fait oublier la sainteté du caractère sacerdotal établi par J.-C., jusqu’au point de reconnaître pour vos ministres des simples laïques. »

« Celui, » dit Géraud, ce qui profane un saint caractère, ne saurait le conserver. Nous pensons que la pureté est la première de toutes les conditions requises pour approcher de celui qui est le type de toute pureté, et qui a permis aux seuls hommes purs de faire son corps sur la terre.(18) C’est pourquoi nous tenons pour maxime