Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
16
LE DERNIER

que cette habitude de porter des souliers coupés par dessus, et des capes semblables à celles des religieux, tout en conservant la longue chevelure des laïques(25). Mais nous ne tardâmes pas à être instruits que notre véritable tort était de ne pas ménager dans nos prédications les vices du clergé, et le trafic des choses saintes. Nous nous retirâmes le cœur serré, comme si nous avions mis le pied sur le seuil du palais de l’Antéchrist.

« Toutes ces affectations de vertu, de patience, de courage en présence des supplices, » dit alors Faugères, « ne vous sauveront pas de la peine due aux ennemis de l’Église en ce monde, et de la damnation éternelle dans l’autre. Nous savons que St.-Bernard a fait un grand étalage de ces vertus prétendues dont vous vous glorifiez ; mais il n’en a pas été plus touché que vos prédécesseurs ne l’ont été de ses miracles(26).

« Nous croirons de ces vertus plus encore qu’à ce qu’on en a dit, car le démon ne se soucie pas par où il tienne les hommes(27),