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LE DERNIER

rille forma un nouveau plan d’attaque. Les troupes du comte de Foix étaient arrivées et prêtes à le seconder.

Il composa les premiers rangs de sa colonne, d’hommes couverts de claies, de selles des chevaux tués, et d’armures à-demi brisées. Ceux-ci se portèrent contre le mur du retranchement, s’y appuyèrent sous l’abri de leurs boucliers, et, se tenant courbés et pressés les uns sur les autres, formèrent comme un plan incliné, qui servit de chemin aux assaillans.

Cyrille s’élança le premier sur cette chaussée mobile et vivante, et les cathares l’y suivirent. Raimbaud, Trencavel, et les troupes les plus avancées du comte de Foix, pénétrèrent après eux dans le camp des croisés. La bannière de Trencavel y fut la première arborée, Amalric avait jugé, dès le commencement de l’action, que le camp serait forcé, et il avait fait toutes ses dispositions pour la retraite. Il dit à son oncle Guy de Monfort : « Les