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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/43

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LE DERNIER

mains, que sa volonté soit accomplie. »

Le comte de Foix fit tous ses efforts pour empêcher ce combat ; il en craignait l’issue, alors qu’il comparait la jeunesse

et l’inexpérience de son cousin à la vigueur et à la prudence de son ennemi. Enfin, vaincu par les instances de Trencavel : « Préparez-vous, » dit-il, « à combattre au lever de l’aurore, nous entrerons ensuite à Toulouse. » Le champ clos fut disposé dans la nuit. On l’entoura de quelques pieux liés par des branches d’ormeau tressées à la hâte.

Le chapelain de Guy de Montfort avait été fait prisonnier avec lui ; il sollicita et obtint d’avoir un entretien avec le guerrier pour l’exercice de son ministère. « Seigneur, » dit-il à Guy, « je ne viens pas seulement au secours de votre âme, « je veux aussi sauver le corps. Voici un petit sachet rempli d’herbes mystérieuses, qui, placé sous voire cuirasse, vous préservera de toute atteinte. Comme la force magique de ces herbes est attribuée par quelques-uns au