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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/65

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LE DERNIER

L’armée victorieuse reprit sa marche ; elle traversa Basièges où avait été remportée la première victoire sur les croisés après la mort de Simon de Montfort, puis entra dans Castelnau de Lauragais, et y renouvela les fêtes qui furent célébrées dans ses murs, lorsque ce même Raymond en avait chassé les croisés, repoussé l’attaque de l’armée des fils de Montfort, et fait mordre la poussière au frère d’Amalric(1).

De tous côtés les villageois redemandent leurs anciens seigneurs et accourent aux prédications des bons hommes. Les moines de Citeaux et ceux de Dominique se réfugient, éperdus, dans des retraites cachées. Les bourgeois des villes s’arment et contraignent à la fuite les faibles garnisons de leurs envahisseurs ; ces guerriers des provinces du nord, qui étaient venus à la suite de Montfort, ravir les domaines du midi, reviennent errans et dépouillés. Alain de Roncy est chassé de Monréal, et Guy de Lévis prépare une vaine défense dans les murs de Mirepoix.