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LE DERNIER

à Catherine, que l’épouse de Trencavel était fille du trouveur Foulques et de la sensible Béatrix. Au moment où le roi arriva auprès d’elle, le baron accourait en toute hâte pour offrir au prince son hommage et mettait un genou en terre. Dès que Catherine l’aperçut, ses joues devinrent pâles, ses jambes fléchirent, et elle resta sans mouvement dans les bras d’Aliénor : « Au nom de Dieu, » s’écria le roi ; « qu’on secoure ma mère, portons-la au château. » — Le baron se détourne, voit une femme mourante et s’empresse avec les autres assistans de la secourir. Dans le trouble qu’il éprouve, il ne songe ni à remarquer ses traits, ni à réfléchir sur le nom de mère dont le roi l’a désigné.

Raimbaud, qui avait deviné le nœud de cette rencontre inattendue, prit le baron à part, et chercha à ménager la surprise qui lui était réservée. Il l’entretint de Catherine, lui raconta quelques circonstances du récit fait par le roi. Dès qu’il vit sa curiosité excitée et son âme