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DES TRENCAVELS.

trouvaient assez forts pour soutenir une lutte qui n’était pas toujours inégale. On commença par les brûler, et on eut ensuite à les combattre. Dans l’intervalle des combats, je voyais une reine, de race italienne et pontificale, s’aider d’une paix simulée pour les faire égorger dans Paris et dans les villes de province, où les commandans consentaient à se faire assassins(6).

« Je vis ceux qui survivaient au massacre devenir bientôt plus redoutables qu’aupavant, le roi qui avait ordonné ces meurtres inutiles mourir plongé dans les tortures du remords, et les meurtriers endurcis, furieux de leur impuissance, s’en prendre à son successeur qu’ils faisaient poignarder par un moine de Dominique.

« L’héritier légitime de ce roi se trouvait dans les rangs des novateurs. Il était brave et habile, et achevait de désarmer par les négociations ceux qu’il avait vaincus dans les combats. Désespérant de faire triompher la cause de ses partisans trop peu nombreux, il se faisait apostat pour de-