Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/205

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Cet abîme, c’était la colère d’une seule ville, qui, passant en un jour du mécontentement à la mutinerie, s’était soulevée en masse, et expulsait le monarque par delà les mers, aux applaudissemens du reste de la France.

« Cette secousse se propageait en dehors avec la rapidité de l’éclair ; elle renversait les trônes nouvellement élevés à Bruxelles et à Varsovie. Elle déshéritait les nobles de la Suisse et même ceux de l’Angleterre de leur longue domination.

« Je témoignais à l’évangéliste mon extrême surprise de la promptitude et de la fréquence de ces bouleversemens. « Quand les racines de l’arbre, » me dit-il, « sont pourries, bien que son feuillage verdoye, il suffit du moindre coup de vent pour le renverser. Mais, » ajouta-t-il, «  les générations, qui auront vu et opéré ces renversemens, seront généralement malhabiles à édifier. Après avoir coupé, ce qui importe c’est de savoir coudre. Aux rois déchus seront substitués d’autres rois ;