Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/27

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couleurs de l’Inde. Le peuple chantait à haute voix Kyrie-eleison, et des cantiques de joie, accompagnés du son des trompettes. Les juges et les officiers brillaient avec des habits dorés et des chapes de soie. Les grecs et les juifs chantaient les louanges du pape, chacun en leur langue. Une foule innombrable marchait devant, portant des palmes et des fleurs. Le chef du sénat et le préfet de Rome étaient à pied, aux côtés du pape, tenant la bride de son cheval.

Dès que les cérémonies furent terminées, le nouveau pontife se livra sans relâche à l’expédition des affaires que la vacance du St.-Siège avait accumulées. Il se vit obsédé par une nuée de solliciteurs et d’avocats artificieux, qui cherchaient à le surprendre et à se supplanter mutuellement, soit en renouvelant des procès déjà jugés, soit en élevant des difficultés nouvelles. Les rapports des légats et des nonces exposaient la situation et les besoins de toutes les contrées, et