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LE DERNIER

vous y rendre et je vous l’ordonne. Je vous autorise à y défendre les intérêts du jeune vicomte votre gendre ; il n’est point excommunié par le St.-Siège, et, si vous pouvez lui concilier les suffrages des évêques réunis à Narbonne, je montrerai autant de zèle à le protéger manifestement que j’aurai mis de prudence dans mes démarches actuelles. »

« Que la volonté de Dieu s’accomplisse ! » répondit Foulques ; « mais ce que craignait par-dessus toutes choses votre grand prédécesseur Innocent III, c’était de voir l’Occitanie tomber dans les mains puissantes du roi des Français. Tous les efforts, tous les sacrifices de l’Église, n’auront abouti qu’à grossir les domaines d’un roi, et à le rendre plus indépendant des censures ecclésiastiques. »

Cette observation parut affecter Grégoire, qui se retira pensif et silencieux.

Foulques fit part à Trencavel de ce triste résultat de la négociation, et ne lui dissimula pas que la chance du succès