Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/37

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et ses regards se tournaient involontairement vers les régions de l’occident, pendant qu’il remontait lentement et silencieusement le cours de la Noguèra de Paillas. Le quatrième jour vit arriver les voyageurs à l’hospice de Mongarri, auprès duquel est élevé un temple dédié à la mère de Dieu, et célèbre par les miracles dont les récits et les monumens tapissent ses murailles. Le lendemain ils suivirent, en montant pendant quelque temps, une pente herbeuse, et se trouvèrent sur un plateau couvert de pâturages et bordé de hautes montagnes, où deux petits bassins, creusés dans le gazon et peu éloignés l’un de l’autre, envoient leurs eaux d’une part à la Garonne, et de l’autre à la Noguèra. Les ruisseaux qui arrosent ces hautes prairies errent incertains entre les deux routes de l’Océan et de la Méditerranée.

Ils decendirent dans la vallée d’Aran, et la petite fontaine de la Garonne se trouva tout d’un coup grossie par de