Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/43

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été contraints de quitter les armes se sont dispensés de les reprendre, en songeant que leurs anathèmes pourraient suffire. L’archevêque de Narbonne, plus guerrier que ses confrères, avait ordonné de nouvelles levées de gens de guerre, mais son chapitre a mis, un frein à ses inclinations belliqueuses par de sévères remontrances(16) ; les soins du concile convoqué à Narbonne sont venus distraire l’archevêque de ses plans militaires, et des plaintes de ses chanoines. Les évêques se sont rassemblés dans la métropole, et l’un des statuts a été publié en ces termes : « Nous ordonnons de dénoncer excommuniés, tous les dimanches et fêtes, au son des cloches et à cierges éteints, Raymond, fils de Raymond, autrefois comte de Toulouse, le comte de Foix, et Trencavel, que l’on appelle vicomte de Béziers, les Toulousains hérétiques, leurs croyans, fauteurs, défenseurs et recéleurs. »

« J’ai appris, » dit Gisbert au vicomte, « que l’évêque Foulques avait fait quelques