Page:Le diable dans un bénitier et la métamorphose du gazetier Cuirassé en mouche, 1791.djvu/112

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à une auberge où mangeait un commis aux vivres. Il m'aborde et me montrant un de des deux qui dînaient avec nous. « Voilà, me dit-il, le valet-de-chambre du comte d’Onge. C'est lui qui avait fait, il y a 15 ans, le complot d'assassiner son maître, ses complices ont été pendus, il s'est retiré en Allemagne, où il vit aujourd'hui en honnête homme, gémissant de sa faute, marié et père de sept enfants qu'il élève avec tout le soin imaginable. » Ces paroles me frappent, j'en écris la substance avec un crayon, je remplis ma mission et j'arrive à Paris. Étant à un souper de frairie avec plusieurs grands officiers du Lieutenant de Police, chacun était en gaieté et racontait ses exploits, chacun vantait les siens. « Voulez-vous, m'écrie-je, Messieurs, voir de qui de nous en exécutera un de la dernière importance ; il s'agit d'arrêter, en pays étranger, un homme, qui autrefois a médité un crime qu'il n'a pas exécuté