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Page:Le diable dans un bénitier et la métamorphose du gazetier Cuirassé en mouche, 1791.djvu/46

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ministere de quelqu’un de leurs camarades et par nous délivrer des effets, de leur infernale malice. C’est ainsi que nos moissons seraient détruites en peu de jours par les rats si ces animaux, immondes, ne se faisaient entre eux une guerre cruelle et ne diminuaient leur nombre immense en se dévorant les uns les autres. Barbier tenait ici son tribunal avec la même gravité que le Lieutenant de Police donne à Paris celle du premier Vendredi du mois[1]. Il avait placé son siège de Justice

  1. Ce Magistrat juge ce jour là toutes les malheureuses que la garde de Paris ou ses suppôts ont rencontré dans les rues ou trouvé exerçant leur métier sans y être autorisées par ces Messieurs et sans leur payer un droit. Elles sont toutes à genoux. Le magistrat parait avec un air qui témoigne assez d'importance de sa noble fonction. Les unes gémissent, d'autres moins modestes découvrent des appas dégoutants, d'autres disent au juge des vérités les plus dures, le nomment souteneur de B_ _l, fripon, Roi des escrocs, chef des traitres et des calomniateurs. Monseigneur envoie la bande en gros à l'hôpital et l'en retire en détail pour peupler convenablement les différents quartiers de la ville et avoir soin qu'il ne se perdre aucune des branches de son revenu. Note de l'auteur