Page:Le dictionnaire de l'Academie françoise, 1878, T1, A-H.djvu/155

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APODE — APOSTUME

plantes exotiques, à cinq étamines : il renferme plusieurs espèces, parmi lesquelles on distingue l’Apocyn maritime, dont le suc est fort vénéneux ; et l’Apocyn gobe-mouches, dont les pétales, en se contractant, retiennent et emprisonnent les petits insectes qui viennent s’y poser.

APODE adj. des deux genres. Terme scientifique, emprunté du grec. Il signifie proprement, Qui est sans pieds. Par extension, on l’applique spécialement, en Histoire naturelle, Aux poissons qui n’ont pas de nageoires ventrales, tels que les anguilles. Les poissons apodes, ou substantivement, au masculin, les apodes. .VIMUm.Tlyl’lC. adj. des deux genres. Terme didactique. Déinonslratit, évident. II es ! peu usité. .VPOCilCl !:. s. m. T. d’AsIron. Le point où une planète se trouve à sa plus grande dis- lance de la terre. L’apoyéc de la lune. La lune est à son apogée. Il est aussi adjectif des deux genres. La lune est apogée. I-’ig., Sa fortune, sa gloire, sa puissance est à son apogée , Elle est au point le plus élevé oii elle puisse arriver. On dit de même, Kire à l’apogée de sa gloire, de la gloire, etr. .J>oi,I.«».. s. m. T. de Mythologie. I,e dieu qui présidait aux beau.x-arts, et parti- culièrement à la poésie. Les jils, les favoris d.Kpollon. Les poètes. /( ri’wr, il fait des vers en dépit d’.pollon, se dit D’un versili- cateur qui n’a point de talent. Limo«r fut son Apollon . Ce fut l’amour qui lui inspira des vers. Eté. APOI.OGKTIQUE. adj. des deux genres. Qui conlient une apologie. Lettre apologé- tique. Disniurs apologétique.

s’emiiloic substantivement, au mascu- 

lin, en parlant de r,pologie de Terlullien pour les chrétiens. Terlullien. dans son Apologétique. Dans un sens plus général. Il se dit de Cette partie de la théologie qui a pour objet de défendre le christianisme ; mais alors 11 devient féminin. L’apologé- tique chrétienne. APOI,<m ;ik. s. f. Discours par écrit ou de vive voix, pour la justification, pour la dé- fense de quelqu’un, de quehpie action , de quelque ouvrage. Fnirc une apologie. Faire l’apologie de quelqu’un. Il a écrit lui-même son apologie. On disait alors du tnnl de vous, mais depuis on a bien fait votre apologie. Faire l’apologie d’un livre. Faire l’apologie de la conduite de quelqu’un. Il se dit, par extension, de Tout ce qui est propreàjustifier quelqu’un, .sa conduite depuis quelque Ipm,js fait bien son apo- logie. APOLOGISTE, s. m. Celui qui fait l’.apo- logie de quelqu’un, de quelque chose. C’est votre apologiste. Un apologiste tnaladroit. WniAHiVF.. s. m. Petit récit d’un fait vrai ou fabuleux . dans lequel on a pour but de présenter d’une manière indirecte une vérité morale et instrnclive. L’apologue de l listomac et des Membres du corps humain. L’apologue du Loup et de l’ Agneau. Se ser- vir d’un apologue D’ingénieux apologues. APONÉVROSE, s. f. T. d’Anal. .Sorte de membrane ferme, blanche, et luisante, qui forme l’extrémité des muscles et sert à les fixer aux os, ou qui enveloppe les muscles et sert i les maintenir en place. Aponérrose brachiale, tihiale. etr. A POÉVROTIQl’E. adj. des deux genres. T. d’.Vnat. Oui appartient, qui a rapport T. I. aux aponévroses. Fibres apouévrotiques. Membrane aponévrotique. APOPII’I'EG.ME. s. m. Dit notable de quelipie personne illustre. Les apophtegmes des sept sages de la Grèce. Les apophtegmes de ^cipion, de Caton, etc. .Vf parler que par apoplitegmes , se dit, par dérision. D’un lioimue <lont les dis- cours abondent en sentences, en maximes. APOPHYSE. S. f. T. d’Anal. Saillie qui s’aano’ hors du corps d’un os. APOPl.EC’l'iyiTE. adj. des deux genres, (lui appartient à l’apoph’xie, qui menace d’apoiilexic. Symptôme aiiojileclique. Etat, disposition apoplectique, t’timplexion apo- plectique. Il signifie également. Qui parait menacé d’aiioplexie, ou yui en a eu des attaques : dans ce sens, on peut l’employer substan- tivement. Cet homme a l’air, a le teint apo- plectique. C’est un apoplectique. APOPLEXIE, s. f. M.aladie caractérisée par la perle plus ou moins complète du sentiment et du mouvement , sans que la respiration et la circulation soient inter- rompues. Etre frappé d’apople.rie. Tomber en apoplerie. Etre menacé d’apoplexie. .At- taque d’apoplexie. Être attaqué d’apoplexie. Mourir d’apoplexie. .Apo/ilexie sanguine. Apoplexie séreuse. Apoplexie foudroyante. APOSTASIE, s. f. Abandon i)uhlic’d'une religion pour une autre. Il se prend en mau- vaise ])art , et se dit plus particulièrement en parlant De l’abandon de la religion chré- tienne. Tomber dans l’apostasie. Il signifie aussi. L’action d’un religieux qui renonce à ses vœux et à son habit. Il se dit, figurément et par extension, do L’abandon d’une doctrine, d’un parti , etc. APOSTASIER. v. n. Tomber dans l’apos- tasie. Il se dit surtout en parlant D’un chré- tien qui renonce à la foi. Le plus grand crime qu’un chrétien puisse commettre .c’est d’apostasier. Il se dit aussi D’un religieux qui renonce à ses vœux et à son habit. Le libertinage a fait apostasier ce religieux. APOSTAT, adj. m. Qui a quitté sa reli- gion pour une autre. Il se dit surtout D’un chrétien qui renonce à la foi. Chrétien apostat. Il se dit aussi D’un religieux qui renonce à ses vœux et à son habit. Moine apostat. Il se dit quelquefois substantivement, dans les deux acceptions. Julien l’.Apostat. C’est un apostat. APOSTÊ.ME. s. m. ’Voyez. Apo.sti’.me. APOSTER. v. a. Mettre quelqu’un dans un poste pour observer ou pour exécuter quelque chose. Il se prend le plus commu- nément en mauvaise pari, .posler des gens pour faire une insulte à quelqu’un. Des lé- moins qu’on a apostés pour charger un in- nocent. On arait aposté un notaire pour ré- diger aussitôt le testament. Apoptf., k.r. part, passé. X POSTERIORI. Voyez POSTKRIORI (À). APO.STII.I.E. s. f. Additiim faite à la marge d’un écrit ou au bas d’une lettre. Il y avait deux lignes en apostille. L’apos- tille d’une lettre. Après sa lettre écrite, il manda cette nouvelle par apostille. Dans ce dernier cas on dit souvent, l’ar pnsl-scrip- t u m . Il se dit, particulièrement. Des recom- mandations qu’on écrit à l.a marge ou au bas d’un mémoire, d’une pétition. Deman- der une apostille à <iuelqu’un. Donner, refu- ser une apostille . Vue apostille insignifiante. APOSTII.LER. V. a. Mettre une apostille, des aiiostilles à la marge ou au bas d’un écrit, d’un mémoire , d’une pétition, etc. Le ministre avait apostille les dépêches de l’ambassadeur, .postiller un mémoire, une pétition. Apostm.i.k, i.i :. part, passé. APOSTOLAT, s. m. Le ministère d’apô- tre. Saint l’aul fut appelé à l’apostolat par une voie miraculeuse. Par extinsioii, il se dit de La prédication, de la propagation d’une doctrine. APOSTOLIQUE, adj. des deux genres. Qui vient des apôtres, qui procède des apôtres. Doctrine apostolique. L’Eglise ca- tholique et apostolique. Tradition aposto- lique. Le saint-siége ajiostolique. Mission apostolique, Lanii.ssion des apô- tres ; et, par extension. Celle de quiconque travaille à la propagation de la foi, d’une religion. ’ic apostolique , :éle apostolique, etc.. Vie conforme à celle des apôtres, zèle digne du temps des apôlres, etc. Eglise apostolique. Toute Église fondée par les apôtres. La tradition des Eglises apostoliques. Siècle apostolique, temps apostolique, Temps 011 ont vécu les apôtres, premier siècle de l’Église. Apostomqie, se dit aussi De ce qui con- cerne le saint-siège, de ce qui en émane. Bref apostolique. Lettres apostoliques. La bénédiction apostolique, once apostolique. Notaires apostoliques, Xotaires qui, dans chaque diocèse, étaient autorisés à rédiger les actes en matière ecclésiastique. H faut s’adresser à un notaire apostolique. APOSTOUQl’E.’^IE.VT. adv. À la façon dis apôtres, lî’rre apostoliquement. Prêcher aposloliquement. APOSTROPHE, s. f. Figure de rhéto- rique . jiar la([uelle on adresse momenta- nément la parole à des choses ou à des per- sonnes auxquelles ne s’adresse pas l’en- .semblc du discours. Ainsi, ces phrases. Et vous, braves Français, qui avez succombé dans cette lutte mémorable, etc. ; Affreux déserts, confidents de mes peines, sont des apostrophes. Il se dit familièrement d’Une interpella- tion vive, et surtout d’Un trait mortifiant adressé à quelqu’un. Vigoureuse apostrophe. Essuyer une apostrophe. ArofTRDPiiB, désigne aussi. Une petite marque en forme de virgule , dont on se sert pour indiquer l’élision d’une voyelle. Ainsi, dans ces expressions, L’Eglise, l’Etat, l’amitié, s’il est permis, d’oit vient, le petit signe qu’on met en haut , entre la consonne et la voyelle, s’appelle .l/jo.vtrn/i/ic. APOSTROPHER, v. a. Adresser la pa- role, dans un discours, à une personne, ou à une chose considérée comme si c’était une personne. Le prédicateur, axi milieu de son sermon, apostropha la croix. .près avoir longtemps parlé contre les impies, il les apo- stropha avec véhémence. Kani., .poslropher quelqu’un. Lui adres- ser la parole pour lui dire quelque chose de désagréable. Dans le style comique, .Apostropher quel- qu’un d’un soufllet, d’uti coup de bâton, Lui donner un snufllel. un coup de bâton. .posriu)Piii- :, i :! :. pari, passé. APOSTr.MEou APOSTIOIE s. m. Abcès. Ces deux mots ont vieilli. En Médecine, on n’employait guère qu. Aposiéme : dans le langage ordinaire, on disait «diiimunéiiient, .postume. Il