Page:Le dictionnaire de l'Academie françoise, 1878, T1, A-H.djvu/830

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756 FLAIR FLANCONADE fait. Le voleur fut pris en flagrant di-lil. En cas de flagrant driil. FLAIR. s. m. T. de Chasse. Il se dit de L’odorat du chien. Ce chien a le flair excel- lent. Fig. et fam. , Cet homme a du flair, Il a de la finesse, il prévoit, il devine les choses. FLAIRER. V. a. Sentir par l’odorat. Quand les chiens flairent la bêle. Flairez un peu cette rose. Il se dit, figurément et familièrement, dans le sens de Pressentir, de prévoir. Il a flairé cela de loin. Flairé, ée. part, passé. FLAIREUR. s. m. Celui qui flaire. Il ne se dit que dans ces locutions familières , Un flaireur de table, un flaireur de cuisine, Un parasite. FL..MAXT. s. m. T. d’Hist. nat. Oiseau de l’ordre des Échassiers, à taille élevée, qui habite les rivages des mers méridionales, et qui est ainsi nommé à cause de la belle cou- leur rouge de .son plumage. On lui a donné aussi les noms de P/n^Hî’fopfe’rp et de Bt’choru. FLA.MBAXT, A.VTE. adj. Qui flambe. Un tison flambant. Une bûche flambante. Pop., fil babil tout flambant neuf. Un ha- bit neuf et qui, à cause de cela, a une sorte d’éclat. Flambant, dans ce sens, se dit aussi quelquefois Des personnes. Il est flambant, tout flambaitt. Flamd.ot, en termes de Blason, se dit Des pals ou paux ondes ou aiguisés en forme de flamme. D’argent à trois paux flambants de gueules. FLAMBE, s. f. Nom -iTjgaire de la plante qu’on appelle autrement Iris des marais. FI..4.MBEAU. s. m. Espèce de torche de cire qu’on porte à la main. Flambeau de cire jaune. Flambeau de cire blanche. Flambeau de poing. Allumer un flambeau, .ller sans flambeau. Porter le flambeau. Éteindre un flambeau. A la lueur d’un flambeau. A la clarté des flambeaux. Certaines dii-inités de la Fable, telles que i.imour, l Hymen, la Dis- corde, Dellone , etc., sont ordinairement re- présentées avec un flambeau à la main. Il se dit également Des chandelles de cire ou de suif qu’on allume pour éclairer l’in- térieur des maisons ; et il se dit aussi , par extension , Des chandeliers. Allumez les flantbcaux. Apportez les flambeaux. Dineraux flambeaux. Flambeau d’argent. Flambeau de rermeil doré. Flambeau de cuivre. Une paire de flambeaux. Poétiq. et fig. , Le flambeau du jour, le flambeau du monde. Le soleil. Le flambeau, le pâle flambeau de la nuit, des nuits, La lune. Les flambeaux de la nuit , les célestes flambeaux, Los étoiles, les astres en géné- ral. Poétiq. et fig. , Allumer le flambeau , les flambeaux de l’hymen. Se marier. Poétiq. et fig., Allumer le flambeau de la guerre, de la discorde. Causer, faire naître la guerre, la disconlc. Le flambeau de ma vie, de mes jours est prés de s’éteindre, Je sens que je suis près de mourir. Etc. Flambevu, .se dit encore figurément, dans le style élevé, Dos lumières de la rai.son, du génie, de la science, etc. Le flambeau de la raison, dugénie. Le flambeau de l’expérience, de la vérité, de la science, de iliisloire, etc. Le flambeau de la foi. FLA.MBER. v. n. Jeter de la fiammc. Ce bois ne flambe point. Faites flamber ce feu. Il est aussi verbe actif ; ctalors il signifie. Passer par le fou ou par dessus le feu. Flamber un« chemise. Flamber les hardes qui viennent des lieux pestiférés ou sus- pects. En termes de Cuisine, Flamber un cha- pon, flamber un cochon de lait, flamber des alouettes, etc. , Les exposer à la flamme pour hrùler les restes de plumes ou de poils. Il signifie aussi, Faire tomber sur un cha- pon, sur un cochon de lait, sur des alouet- tes, etc., quelques gouttes de lard fondu, qu’on allume et qu’on fait flamber. F/a ?iif)fr un canon. Faire brûler de la poudre dans une pièce d’artillerie, avant de la charger, pour en faire la première épreu- ve. Flamber un fusil, des pistolets, Y bril- ler une amorce par précaution, quand il y a longtemps qu’on ne s’en est servi. FLAMBÉ, ÉE. part, passé. Il signifie, figurément et par plaisanterie, Ruiné, perdu, dont il n’y a plus rien à at- tendre. Cet homme est flambé. Mon argent est flambé, je n’espère plus le ravoir. C’est utie affaire flambée. Fi.A.MBERGE. S. f. Épée. Il ne se dit qu’en plaisantant, et ne s’emploie guère que dans cette phrase, .Mettre flamberge au vent. Mettre l’épée à la main, tirer son épée du fourreau. FLA.MBOYAXT, AXTE. adj. Qui flam- boie , qui brille beaucoup. Comète flam- boyante. .stre flamboyant. Les éclairs ren- daient le ciel tout flamboyant. Épée flam- boyante. Éclat flamboyant. Fig., en termes de Peinture, Contours flamboyants. Contours coulants, balancés et souples, que l’on peut comparer à l’effet de la flamme. Fig., en termes d’Archit., Le gothique flamboyant. Le second âge de l’architeclure ogivale, qui emploie des ornements enrou- les en forme de flamme. FLA.’MBOYER. v. n. Jeter une flamme brillante, ou briller comme une flamme très vive. Il se dit surtout De l’éclat des armesou des pierreries. On voyait flamboyer les épées. Ces diamants semblent flamboyer. FL.i.MI.VE. s. m. Prêtre, chez les Ro- mains. Il n’y eut d’abord que trois flamines, celui de Jupiter, celui de Mars, et celui de Romulus. Sous les empereurs, oii créa de nouveaux flamines pour les princes qu’on avait mis au rang des dieux. FLA.MME. s. f. (On prononce Flime.)La partie la plus lumineuse et la plus subtile du feu, celle qui s’élève au-dessus de la matière qui brûle. Ce feu ne fait point de flamme. Un corps qui brille sans donner de flamme. Passer quelque chose parla flamme. La flamme tend toujours à s’élever. Jeter une flamme. Éteindre la flamme. Amortir la flamme. Étouffer la flamme. La flamme d’un bûcher. Il fut dévoré par les flammes. Il fut livré aux flammes. Tout a été la proie des flammes. Lamaisonétait touteenflammes. L’n volcan qui jette des flammes. Les flammes éternelles, les flammes de l’enfer. Les tourments des damnés. Les flammes du purgatoire. Les souffrances de ceux qui sont dans le purgatoire. Porter le fer et la flamme dans un pays, Y porter la guerre, le ravager. Fig. et fam.. Jeter feu et flamme, Se li- vrer à de grands cmportoments de colère. Fig. et fam.. Être tout feu, tout flamme. Se donner avec ardeur ;"i une entreprise, à une opinion, à une personne. Flammes du Bengale. Sorte d’artifice qui brûle sans bruit, et qui donne une lumière très vive. FLAMME, se dit figurément et poétique- ment, en parlant De la passion de l’amour. Une amoureuse flamme llrùler d’une secrète flamme, d’une pudique flamme. Flamme cri- minelle, incestueuse, adultère. Nourrir, en- tretenir , éteindre sa flamme. Cacher sa flamme. Flamme, en termes de Marine, se dit d’Une banderole longue et étroite qui va en diminuant en pointe jusqu’à son extrémité, et qu’on attache aux mats et aux vergues des navires. La flamme aux couleurs natio- nales ne peut être arborée que sur les vais- seaux de l’État : elle est le signe du comman- dement. Flamme d’ordre. Il y a des flammes de diverses couleurs, qui servent à faire des signaux. Flamme, en termes d’.rt vétérinaire, se dit d’Un instrument d’acier dont on se sert pour saigner les chevaux. Donner un coup de flamme à un cheval. En Archit., Flamme, se dit d’Un orne- ment en forme de flamme qui termine des vases, des candélabres. FLAM.MÈCHE. s. f. Petite parcelle d’une matière combustible qui s’élève en l’air toute enflammée. Il ne faut qu’une petite flaminèche pour causer un grand embra- sement. FLAX. s. m. T. de Monnayage. Pièce de métal qu’on a taillée et préparée pour en faire une pièce de monnaie, un jeton, une médaille. Un flan d’argent. Un flan d’or. Un flan de cuivre. FL.4X. s. m. T. de Pâtisserie. Sorte de tarte faite avec de la crème, des œufs et de la farine. FL.iXC. s. m. Côté de l’homme ou des animaux, la partie qui est depuis le défaut des côtes jusqu’aux hanches. Le flanc droit. La flanc gauche. Il eut le flanc percé d’un coup de flèche. Il reçut un coup dans le flanc. Presser les flancs de son coursier. Un cheval qui bat du flanc. Un cheval qui a beaucoup de flanc, qui n’a guère de flanc. Le lion se bat les flancs avec sa queue. Par le flanc droit, par le flanc gauche. Termes de commandement militaire dont on se sert pour ordonner aux soldats d’une troupe de se tourner chacun à droite ou à gauche. On dit de même. Faire par le flanc droit, par le flanc gauche ; et, dans un sens analogue, La marche de flanc. Fig. et fam., Être sur le flanc. Être alité. Fig. et fam., Se battre les flancs pour quel- que chose, Fair» beaucoup d’efforts pour y réussir. Il se dit principalement Des ef- forts qui n’ont point de succès. Flanc, signifie quelquefois. Le ventre, ou la partie du ventre qui est comprise entre les deux flancs. Le fils que ses flancs ont porté. Le flanc qui t’a conçu. Interroger le flanc des victimes. Flanc, signifie, par analogie. Le coté de diverses choses. Le flanc d’un vaisseau. Le flanc, les flancs d’une montagne. En ter- mes de Fortification : Le flanr d’un bastion. Unflancbas. Un flanc 7vi,snH(. En termes de Guerre : Le flanc d’un bataillon, d’un esca- dron. Les flancs d’une colonne, d’une armée. Une marche de flanc. Couvrir le flanc d’un bataillon. Prêter le flanc à l’ennemi. Décou- vrir le flanc. Montrer le flanc aux ennemis. .Attaquer l’ennemi en flanc. Prendre tes en- nemis en flanc. Fig. et fam., Prèlerle flanc. Tionncv [iTiriC sur soi. Prêter le flanc à la critique, au ri- dicule, etc. FI.AX« :O.VADE. s. f. T. d’Escrime. Botte de quarte forcée qu’on porte dans le flanc