Page:Le dictionnaire de l'Academie françoise - 1694 - T1 - A-D.djvu/18

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Advocat General au Parlement de Mets, Receu en 1691. à la place de Isaac de Benserade, qui avoit succedé à Jean Chapelain.

Jacques de Tourreil, Receu en 1692. à la place de Michel le Clerc, qui avoit succedé à Danie1 de Priezac, Conseiller d’Estat.

François de la Mothe Fenelon, Precepteur des Enfans de France, Receu en 1693. à la place de Paul Pelisson, qui avoit succedé à Jacques de Serisay.

Jean Paul Bignon, Abbé de saint Quentin, Receu en 1693. à la place de Roger de Bussy Rabutin, qui avoit succedé à Nicolas Perrot d’Ablancourt, qui avoit succedé à Paul Hay Sieur du Chastelet, Conseiller d’Estat.

Jean de la Bruyere, Receu en 169. à la place de Pierre Cureau de la Chambre, Docteur en Theologie, Curé de saint Barthelemy, qui avoit succedé à Honorat du Bueil Marquis de Racan.

Simon de la Loubere, Receu en 1693. à la place de François Tallemant, qui avoit succedé à Jean de Montreuil, qui avoit succedé à Jean de Sirmond.

François Paul le Fevre de Caumartin, Docteur en Theologie, Abbé de Nostre Dame de Buzay, Reccu en 1694. à la place de Louis Irland de Lavau, qui avoit succedé à Henry Louis Hubert Sieur de Montmor Conseillcr d’Estat.

Charles Boileau, Abbé de Beaulieu, Prieur de Faye, Predicateur ordinaire du Roy, Reccu en 1694, à la place de Philippes Goibaud Sieur du Bois, qui avoit succedé à Nicolas Potier de Novion, Premier President au Parlement de Paris, qui avoit succedé à Olivier Patru, qui avoit succedé à François Porcheres d’Arbaud.


Jean Baptiste Coignard,

Imprimeur & Libraire ordinaire du Roy & de l’Académie Françoise, Reccu en 1689. à la place de Jean Baptiste Coignard son Pere, qui avoir succedé à Pierre le Petit , qui avait succedé à Jean Camusat.



PRIVILEGE DU ROY

LOUIS par la grace de Dieu, Roy de France et de Navarre, A nos amez et feaux Conseillers les gens tenans nos Cours de Parlement, Maistres des Requestes ordinaires de nostre Hostel, Baillifs, Seneschaux, Prevosts, leurs Lieutenans, et à tous autres nos Officiers et Justiciers qu’il appartiendra, Salut. Le feu Roy de glorieuse memoire, nostre tres-honoré Seigneur et Pere, ayant estably dans nostre bonne Ville de Paris une Compagnie de gens doctes et recommandables pour la connoissance des belles Lettres, sous le titre de l’Académie Françoise, pour avoir soin de polir et de perfectionner la Langue Françoise, et la mettre en estat de traiter de toute sorte d’Arts et de Sciences, Il auroit specialement preposé le Cardinal de Richelieu pour élire les Personnes dignes de remplir les places de cette Compagnie, et pour concerter avec eux les Reglemens qu’ils devoient suivre, et le travail où ils se devoient appliquer. Ensuite dequoy, aprés plusieurs propositions, ils seroient demeurez d’accord de plusieurs Statuts pour la discipline de leur Compagnie, et auroient resolu, avant toute autre chose, de s’appliquer à la composition d’un Dictionnaire François, qui par son abondance et par le choix exact des mots et des façons de parler les plus élegantes, fixeroit le bon usage de la Langue, en s’opposant à la licence des nouveautez et à la rudesse de l’antiquité. Aprés quoy cette Compagnie s’y estant occupée avec beaucoup d’assiduité et de perseverance depuis l’année 1635. jusqu’à present, il se trouveroit qu’elle auroit conduit ce grand travail proche de sa perfection, et qu’elle seroit sur le point de le mettre en lumiere. Mais comme l’impression de ce Dictionnaire sera de tres-grands frais, et qu’il y auroit à craindre, lors qu’il sera achevé, que le desir du gain ne portast d’autres personnes à le contrefaire, soit en changeant le titre ou l’ordre, soit en y ajoustant ou retranchant, soit en le reduisant