Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/106

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sième pour le mouchoir, ce qui faisait cinq poches.

J’essaie le veston. Il est parfait, mais il a huit poches, dont deux poches pour deux mouchoirs, et, à droite et à gauche, une double poche superposée. L’effet est désastreux.

— Pourquoi, dis-je horrifié, ce veston a-t-il huit poches ?

— Master commandé plus de poches possible.

— Et pourquoi ce pantalon neuf a-t-il déjà un trou ?

— Master commandé copier exactement vieux complet.

Je m’assieds, découragé.

— C’est bien, dis-je, demande la note. La note marque cent quatre-vingt-cinq francs, ce qui n’est pas cher, surtout pour deux complets et tant de poches, mais ce qui dépasse de dix francs le prix convenu.

Jean-Pierre, indigné, entame une orageuse discussion avec le tailleur. Au bout de cinq minutes, tous deux s’apaisent.

— Master donner cent quatre-vingts francs, tailleur fera nouveau veston avec cinq poches pour cinquante francs de plus.