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La dernière Journée



Je pars demain pour Moukden. C’est ma dernière journée à Pékin et je ne m’en console pas, en dépit des nouvelles menaçantes et de l’épidémie qui est aux portes.

— La situation politique est mauvaise, me confiait hier Panchito, mais la situation sanitaire est pire. Quelque précaution que l’on prenne, on risque sa vie à chaque plat. Si nous savions ce que nous respirons comme microbes, nous n’oserions plus respirer.

Rien ne trouble, néanmoins, la douce quiétude de Pékin.

Je veux revoir la ville chinoise et à nouveau je traverse les rues pouilleuses qu’ennoblissent les oriflammes et les devises et où tant de beauté se marie à tant de misère. Le marché est là. J’y pénètre.

On y trouve tout : des boucheries, un