Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/226

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dessus, le colonel a ri, lui aussi, et courtoisement a pris congé.

Au reste, je n’ignore pas que le dernier journaliste reçu par Sa Majesté était un Américain et que l’on est encore sous le coup de son reportage.

À tout hasard, devant le rire des convives, je prends le parti de rire aussi. À ce moment précis, un secrétaire survient, murmure quelques mots à l’oreille du consul.

— Excusez-moi, nous dit-il en se levant, l’on m’attend au téléphone. C’est de Hsin-King, précisément.

Un malaise plane dont je me sens responsable. Au bout de quelques minutes, le consul rentre, dit rapidement une phrase à ses invités et l’atmosphère brusquement s’éclaircit : on ne rit plus, on sourit.

— Sa Majesté vous attend après-demain matin, dit le consul, et vous retiendra sans doute à déjeuner. J’aurai l’honneur de vous accompagner moi-même à la gare et votre appartement est retenu à l’hôtel.

À l’heure actuelle, je me demande encore ce qui s’est passé !