chinois ! Cette méprise, que je n’aurais pas commise un mois plus tard, après mon séjour au Japon, est en somme excusable-Le chambellan est de Canton et les Chinois des ports du sud se rapprochent du type japonais classique, — ils ont d’ailleurs une commune origine.
Néanmoins, mon erreur me rend d’autant plus confus que Chinois comme Japonais n’aiment point qu’on les confonde. J’en avais eu la preuve en 1915, alors qu’en permission à Paris et en compagnie d’un ami, sous-lieutenant comme moi, je passais devant un immeuble que mon compagnon me désigna comme étant la légation de Chine.
— Tu te trompes, lui dis-je, c’est l’ambassade du Japon.
— Qu’est-ce que tu paries ? Et comme précisément un monsieur asiatique sortait de l’immeuble, mon camarade, l’abordant avec une familiarité un peu cavalière, lui dit :
— Mon ami et moi venons de faire un pari. C’est bien ici la légation de Chine et vous êtes Chinois ?
L’asiatique ainsi interpellé sourit et répondit :