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Kan-Teh



Nous arrivons au « palais ». C’est une succession de petites maisons bourgeoises séparées par des cours sans verdure et que gardent des soldats chinois. Leur officier nous demande nos cartes, — on commence toujours au Japon par vous demander votre carte, et bien que l’entourage de l’empereur soit mandchou ou chinois, nous sommes un peu au Japon.

— C’est là que j’habite, me dit un peu gêné mon aimable guide.

C’est un rouge petit pavillon, d’aspect humble. Du linge étendu sèche sur une corde.

Dans un salon d’attente du « palais central », un salon meublé à l’européenne, un triste salon de dentiste, un vieux gentilhomme nous reçoit. C’est toute l’ancienne Chine. Il est vêtu d’une robe de soie pâle et s’évente d’une longue main fine et lasse. Lui aussi s’informe de ce qu’à Pékin l’on