Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/272

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chine et Japon



Quelle différence avec la Chine !… Cette petite phrase, je me la répète à chaque instant depuis mon arrivée à Kyoto. Je me la répète, mais c’est pour mieux m’en convaincre. Au fait, en quoi réside cette différence ? Oui, sans doute, dans le dessin des rues, l’architecture des maisons, la couleur plus sombre des temples et des palais. Ici, tout est blanc et noir ; en Chine, tout est rouge et or. Dans les costumes ? Celui des femmes que je rencontre est infiniment plus pittoresque, plus coloré que les robes des Chinoises, et cependant tout cela a moins de couleur. Dans les visages ? Ils rappellent singulièrement ceux des Chinois du Sud. Non, la différence essentielle n’est pas là et ce n’est pas en regardant les Japonais qui portent des costumes locaux que je la saisirai, c’est en regardant les autres qui me semblent costu-