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LARFAILLOU.
C’est une ressource

Que mes cent écus.
Un fiacre à la course !
Et, sans tarder plus,
Je cours à la Bourse :
Là, mes cent écus
Deviendront la source
D’un million et plus.

Un bon
Million
Tout rond
Tout rond !

Va pour la Bourse, c’est fort bien :
Par malheur, je n’y connais rien !

AUBÉPINE.
Enfant, je serai votre maître ;

Mon papa me l’a fait connaître.
Écoutez bien :

Il est ru’ Vivienne
Un grand monument
Dont la forme ancienne
Plaît infiniment.
On gravit sans cesse
Son grand escalier ;
La canne se laisse
Aux soins du portier.
Vers la grande salle
Dirigez vos pas :
C’est dans cette halle
Qu’on ne s’entend pas !
Ils sont là soixante
Autour d’un panier
Que ça vous enchante
D’entendre crier.
L’un achète ferme,
L’autre à peine vend,
L’un vous offre à terme,
Et l’autre au comptant.
Méditerranée,
Lyon ou Midi !
Toute la journée
C’est le même cri.
Le Strasbourg s’achète,
L’Orléans se vend,
Nul ne s’inquiète
Pourquoi ni comment ;
Ça hausse ou ça baisse,
Voilà l’important.
Et chacun s’empresse
Dans le mouvement.
On dit que la lune
Agit là-dessus,