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ter à la Chambre sont lues directement au téléphone dans une galerie voisine du lieu des séances, soit par le reporter lui-même, soit par une autre personne chargée de ce soin, et elles arrivent à l'imprimerie avec la rapidité de l'éclair.

Le compositeur, de son côté, est également muni d'un instrument qui transmet sa parole, et, en plus, d'une cloche au moyen de laquelle, par des signaux très simples, consistant en un, deux, trois coups, il indique qu'il est prêt à recevoir le message, qu'il l’a reçu, qu'il l'a compris, etc. Si le message n’a pas été compris, un signal l'indique, et des explications sont données. Les noms propres peuvent être transmis lettre par lettre, s’il s'élève un doute dans la transmission.

La transmission téléphonique, dit l’article du Times qui nous donne ces curieux détails, est encore à son début, et des perfectionnements pourront sans nul doute la modifier sous beaucoup de rapports. Ce qu'on a obtenu déjà suffit, en tout cas, pour montrer que cette méthode est praticable, et qu’elle est susceptible de développements ultérieurs.

Il y a encore certains obstacles, provenant de la difficulté de protéger les fils téléphoniques contre quelques perturbations et contre les effets de certaines vibrations qui rendent confus les sons transmis. Mais ce sont là des détails auxquels on est en voie de remédier, et l'administration du Times espère pouvoir avant peu appliquer ses méthodes nouvelles même à la publication des discours prononcés dans une partie quelconque du Royaume-Uni, quand l'opposition de l’administration des postes, qui a cru devoir défendre son monopole pour la transmission du compte-rendu des reporters, aura été levée.