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Page:Le journal de la jeunesse Volume I, 1873.djvu/53

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au vent, queue plate'. un de ces animaux qui–a à ce qu affirmait le jardinier, qui quelques jours auparavant m'en avait montre un qu'il venait de tuer —font beaucoup de mal dans les jardins, dans les vergers.

Une latte ost vite arrachée aux claie qui soutiennent l'espalier, pour châtier, pour mettre a mort ce fatal maraudeur: mais t'arme ~rent trop tard. t." friponaga~neietaite du mur, il a disparu derrière.

Mais ou donc etait-il? d'ou donc est-il sorti?... Il y en a pent-etre d'antres aux environs, cette recherche est bonne a taire; car ce sont de rudes ravageurs (me ces museaux pointus-la. Voyons.

Les feuilles écartées, je remarque uueiuu des trous du mur est comme tafnponne soigneusement paruubou'honde foin. J'arrache le foin; il y a derrière de ta laine, du crin. J'arracite la laine et ie

crin, et, toutcn foui)Innt,j';U))(u<'aussi des pcpi))s,desfra~))u'))ts de noix, prcuvt's de )t0))]))r<'u\dt'litsco)t)this: <'tj<'sf'))s<jU!t faitchaudi.t-dcd.ms. Jct't'gnrdf.

Ut) <)utt't')':)t,S<')))-

htnhh- :)tt j)rt')))i(r. <'st hh'tti.tutotn!, t.) t<[c jt~s~f de jdat,c)t nu)t)t.!lU('t)tfixt'ssur ))u)i'.rs petits \pu\ nuh'jdusj)i)!'ux<ju\'t't)'!);t'S. H)H'St'))))))t' L pas vouloir su snut Ycrcctui-I.t. Pourquoi ~do)).;? :>

tp )';))! qu'importe' II pa\e!t pour l'autre \aurien, ')tu au moins n'a pas eu autant d'ef)'ron- ~~terie.

att .\))'i)va])asst'ru)i\iL)in)nomc))t.!

L bout du batot) est (h'ja sur l'orince de la prottp t .\Ho))s,fpri)u)(oussous't't Dieu sait onqupncca)'i!ot:)dc va utrctnisl'iinpmh'ntraYa~t'ur de fruits. ~~J'iquons

~M~ Oh! oui, la Ypngcance ftait aist'-c à titpr dcs ra~~)inps dont cp pittard avait du se rendre coupable! Kt pourtautl'instrmocut de tnort s'arrêta; )nea mains le )'ejetere))t au Ioit),('Kt))ine si soudait)!! les eut itrutees, eut, itmnobile sur techeMe, je restai la, ébahi, (tevant ce trou au food duquel mon regard plongeait aYidetoent curieux.

)'Ius de colère,plus de cruel désir.Je suis attendri,j'adtuire.

i~ Et<moi?.Con))nentdonc'?.

C'est que, au moment où le coup allait être porte, ~c beau, le doux petit animal s'était renverse avec un <nou\e)ne)ttdont je ne saurais dire l'expression, 1. Le /o< ou petit )oir, grusM souris des vergers.

tant elle exprimait a la fois et de tristesse, et de douleur et de supplication.

Il s'est rejeté en arrière,et sur sa poitrine blonde m'est apparu tout un petit grouillement de petites créatures rosés, crises. grosses tout au j'tus comme Ion~!e;tes mignonne-, bêtes sont la, pendues aux man)e))es<{u'e!tes pressent ()e leurs tnenus doigts. J'entend'-tele~er sucement des lèvres, qui sert'ent l imperceptible biberon. Je vois palpiter la patiente nourrice...

Tableau mitn'est reste vivant, bien net, bien bou<haut. Je lie sais pas le reproduire, mais vous )e .\oyex, vous le contonptez, cotnme je 1 ai vu et contemple. Et vous comprenez le b.Uon rejeté, t'attendrissemcut éprouve, disons aussi l'étonnement car je crois bien que I'i<)ee ne m'était pas encore venue que dans ce petit monde souricier l'aHaitement se fit

Et, pour que quelque autre n'eut rien a chercher par la, je coupai, mures or non, toutes les grappes d alentour: et. pour qu'on vit bien qu'il n'y avait rien a prendre, j'arrachai les feuilles, excepte celles qui cachaient le trou.

Enfant jaseur et naturellement indiscret, je sus ne rien dire a personne de ma découverte... Mais, deux ou trois fois, seul, guettant de peur d'etre aperçu, je retournai visiter la petite famille, qui grandissait a vue d'œil.

Presque toujours le mâle fuyait au premier bruit de l'échelle. La mère restait...

Un jour tout était parti...

Alors je contai l'histoire a ma mère. Le jardinier était la.

«Ah! fit-il, avec un énergique haussement d'épaules, c'est moi qui aurais pétri toute cette racaille dans le trou.

–Eh! répliquai-je triomphant, je le savais bien! C'est pourquoi je n'ai rien dit!... »

Et ma mère m'embrassa bien fort.

Eugéne Muller.